Le personnage du Créateur était ­il celui qui vous ressemble le plus ? перевод - Le personnage du Créateur était ­il celui qui vous ressemble le plus ? французский как сказать

Le personnage du Créateur était ­il


Le personnage du Créateur était ­il celui qui vous ressemble le plus ?
C’est certainement le film où j’ai le plus parlé de moi. C’est le personnage qui me ressemble le plus socio-culturellement. Fils de famille, bien entouré dans son enfance, imbibé d’inhibitions, complexé. J’ironisais sur moi-même. Je trouve inadmissible qu’en vingt ans Balzac ait écrit 72 romans et que moi en dix ans je n’ai écrit fort poussivement que trois scénarios. Zweig disait : « Les hommes ont besoin des Dieux pour exister, les Dieux ont besoin de certains hommes pour prouver qu’ils existent »… Le créateur, lui, fait tout ce qu’il peut mais c’est vraiment une truffe. Tout le film parle de l’impuissance. Il n’arrive pas à écrire donc à défaut de construire, il détruit.

Quand vous tournez avec d’autres réalisateurs, on retrouve aussi un peu de ce « bonhomme ». En avez-vous conscience ?
La caméra chope tout, surtout ce qui vous échappe. La meilleure attitude que j’ai trouvée quand je travaille pour les autres c’est d’être le plus disponible possible, d’avoir le moins de préjugés. Si j’accepte un rôle c’est en me disant : « ce bonhomme je l’ai chez moi ». Je le laisse venir. Pour moi, le plus grand acteur français, celui qui m’impressionne le plus, c’est Michel Simon. Il faisait ça. Il laissait venir. Un acteur qui travaille ça se voit. Le grand Depardieu de la grande époque était un mec complètement disponible. Dans Police, le paradoxe tenait dans cette masse physique qu’il avait à l’écran, qui dégageait force et énergie, et ce qu’il parvenait à restituer en terme d’émotion et de fragilité. Pendant longtemps je ne me suis absolument pas considéré comme un acteur. Parce que je n’avais aucunement l’intention de me rendre disponible pour un autre, je gardais l’énergie pour mes trucs à moi. C’était un peu mon drapeau rouge de dictateur. Le premier film qui m’a vraiment entraîné ailleurs, c’était La Maladie de Sachs. C’est un processus long, de méfiance qui tombe tout doucement.

Quand vous êtes devant et derrière la caméra, est-ce facile de rester disponible ?
J’ai un mec dans mon dispositif qui est très important. Il s’appelle Philippe Uchan. Quand il n’est pas là, on ne tourne pas. On répète ensemble et il me dirige très bien. J’ai besoin de lui pour passer du côté autoritaire qui sait tout du metteur en scène (même si ce n’est pas vrai) à cette fragilité d’acteur, ce côté enfantin du bonhomme. Ce n’est pas évident.

Certains acteurs comme Claude Perron, Yves Pignot, Hélène Vincent, Nicolas Marié étaient déjà présents dans Bernie. Cela vous rassure cette « famille »?
Ce ne serait pas de bons acteurs, disponibles, prêts à faire, à refaire, je trouverais une astuce et je ne les mettrais pas devant la caméra. Or ce sont de très bons acteurs. On a déjà travaillé ensemble, on se connaît depuis longtemps. Si je suis sûr de ces gens, humainement et artistiquement, pourquoi m’en priver ?

Vous aimez aller au contact du public dans des projections, des avant-premières. En quoi est-ce si important pour vous ?
Les tournées en province sont les seuls moments où l’on rencontre ceux qui vont voir vos films. Après ils deviennent des chiffres.... J’aime échanger, discuter, les écouter parler avec leurs mots à eux. C’est une grande leçon d’humilité. Sans tomber dans le populisme, si le film peut avoir un destin populaire, j’en serais ravi.

Albert Dupontel

Y a t’il des thèmes que vous n’aborderiez pas dans une forme d’auto-censure ?
J’ai toujours fait ce que je voulais. Je pense qu’on peut parler de tout. Il suffit de le faire avec élégance. L’élégance c’est le goût comme disait Nietzsche. Chacun a le sien. Parfois, sur un tournage, il y a des choses qu’on ne peut pas se permettre d’un point de vue financier. Mais nous parvenons toujours à nous débrouiller.

Les femmes portent-elles un regard différent sur les films que vous faites ?
Pour Enfermés dehors, elles m’attendaient à la sortie des projections, non pas avec un regard noir et les yeux courroucés, mais pour me dire : « Je suis venue un peu forcée par mon copain et je ne le regrette pas. »

Peut-être parce que finalement votre film est une histoire d’amour…
Bernie aussi était une histoire d’amour, mais désespérée. La quête de Bernie est impossible. Dès le début, on sait qu’il va mourir. Enfermés dehors est une vision de l’amour positive. A la fin du film, le personnage n’est pas plus riche, ne trouve pas un boulot mais il rencontre cette femme. Et même si elle hésite à l’embrasser, elle accepte malgré tout de le suivre, de partir comme dans…

… Le Kid de Chaplin
Voilà. Ce n’est pas pour autant que le destin social du héros est assuré mais affectivement il s’en sort.

Son côté chevaleresque, son altruisme, c’est une manière de se sauver lui-même ?
Oui. Si vous pensez à l’autre, vous pensez à vous-même. C’est ce que raconte Gandhi. Je crois que c’est vrai. La meilleure façon de se sauver c’est de s’occuper des autres. Pas pour avoir bonne conscience mais parce que ça donne un sens aux choses. Chaplin disait que la vie n’a aucun sens mais que l’amour peut lui en donner un. Au début mon héros n’a qu’une idée : manger. Puis soudain, il croise ce petit « bonbon rose » sur le macadam et sa quête devient positive. Socialement dévastatrice mais humainement positive.

Un orphelin qui recherche ses parents. Une gamine qu’on veut enlever à sa mère. L’enfance, les traumatismes qu’on peut vivre très jeune est un thème qui revient dans vos films. Pourquoi ?
Pour moi, tout vient de là. Aujourd’hui il existe de nombreux petits Irakiens, Palestiniens, des mômes de cinq ans qui ont connu les pires atrocités et qui n’auront qu’un but dans leur vie plus tard c’est de se venger. C’est que déjà il y a eu une erreur tragique qui a été commise. Dans l’enfance de Bush ou de Ben Laden, il s’est passé quelque chose qui fait qu’ils n’ont pas la dimension humaine suffisante pour comprendre les dégâts qu’ils vont causer. Je suis convaincu que la meilleure façon de combattre la violence, c’est de combattre la misère affective. J’ai la chance d’avoir eu des parents qui étaient affectueux.

Si vous n’aviez pas fait du cinéma vous auriez fait quoi ? C’était une vocation, la médecine ?
Plutôt un conditionnement culturel. Mais même quand on n’est pas intéressé par les études, faudrait être con pour ne pas s’intéresser à la médecine. C’est passionnant. Cette histoire de théâtre m’est tombée dessus un peu par accident. J’étais en début de cinquième année. J’avais 22 ans. J’allais beaucoup au cinéma. Je fuyais la réalité. C’était maladif, de dix heures à minuit, je passais mon temps dans les salles. A un moment, je me suis dit « comment faire pour être dedans ? » J’ai pris des cours de théâtre pour faire l’acteur. Mais, j’ai gardé longtemps ma carte d’étudiant. Je me disais : « je vais revenir ». Un jour, j’ai vu un reportage sur des médecins qui travaillent en Afghanistan. Il m’arrive de me sentir un peu coupable. Je gagne ma vie confortablement, mais je me dis parfois que c’est là où j’aurais dû aller.

Quelles images gardez-vous de votre père exerçant la médecine ?
Il était radiologue. Je me souviens qu’un été, nous avons tenu le secrétariat du cabinet avec ma sœur. Je l’ai vu recevoir des patients, leur parler. Il était très humain, très aimé. Il ne tenait aucun discours, ne jugeait pas. Peut-être du fait de ses origines modestes… Parfois, des gens ne pouvaient pas payer. Pour lui, ce n’était pas un problème. Une fois, alors qu’il nous emmenait à l’école en voiture, il y avait un attroupement autour d’un gars sous un bus. Il l’a réanimé. Je me suis dit : « Putain, mon père réanime les gens comme là-haut ! Plus tard, ce mec est venu à son cabinet pour le remercier de l’avoir sauvé. Au-delà de la performance technique, du massage cardiaque, c’est de la dimension humaine qui m’a marqué.

Et vous, quel père êtes-vous ?
En ce moment, beaucoup absent ! J’aimerais bien que mon fils arrête de me vouvoyer et de m’appeler Monsieur quand il me voit (rires). Donc, j’essaie de me rattraper et j’ai tendance à le surgâter. J’ai conscience que ce n’est pas la meilleure manière de faire. A un moment, il va falloir que je me pose. J’espère qu’il ne sera pas trop tard. Que je n’aurais pas à aller le chercher au commissariat pour vol de mobylettes ou trafic de cannabis…

Avoir des enfants représentait quelque chose d’important pour vous ?
Comme disait Laborit : Qui sommes-nous pour faire des enfants ? Qui sommes-nous pour croire que nous sommes si important pour laisser une trace dans l’humanité ? C’est certainement du narcissisme et j’y ai succombé comme tout le monde. Ça donne un sens, s’occuper de quelqu’un, même si parfois on ne s’en occupe pas forcément bien.

Qu’avez-vous envie de transmettre à votre fils ?
Il a huit ans. Je me disais : « je n’ai pas fait beaucoup de films qu’il puisse voir sans se mettre à pleurer ». Dans Enfermés dehors, il n’a pas compris forcément tous les tenants et les aboutissants du film mais il a bien rigolé. Il commence à me poser des questions, à s’interroger comment on réalise tel ou tel plan. Je lui ai même laissé faire le clap. C’est vrai que si son père travaillait dans les assurances ce serait moins passionnant pour lui !
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Le personnage du Créateur était celui qui le vous il ressemble plu ?C'est certainement le film où j'ai parlé de moi, le plus. C'est le personnage qui me ressemble le plus socio-culturellement. Fils de famille, bien dans son enfance entouré imbibé, d'inhibitions, complexé. J'ironisais sur moi-même. Je trouve qu'en laquelle vingt ans romains de Balzac ait écrit la 72 et que moi en dix ans je n'ai écrit fort poussivement que trois scénarios. Disait Zweig: « Les hommes ont besoin des Dieux pour les équipements, les Dieux ont besoin de certains hommes pour prouver qu'ils existent ». Le créateur, lui, fait tout ce qu'il peut mais c'est vraiment une truffe. Tout le film parle de l'impuissance. Il n'arrive pas à écrire donc à défaut de construire, il détruit. Quand vous tournez avec d'autres réalisateurs, sur retrouve aussi un peu de ce « bonhomme ». Conscience subsidiaire de fr avez-vous ?La caméra chope tout, surtout ce qui vous échappe. La meilleure attitude que j’ai trouvée quand je travaille pour les autres c’est d’être le plus disponible possible, d’avoir le moins de préjugés. Si j’accepte un rôle c’est en me disant : « ce bonhomme je l’ai chez moi ». Je le laisse venir. Pour moi, le plus grand acteur français, celui qui m’impressionne le plus, c’est Michel Simon. Il faisait ça. Il laissait venir. Un acteur qui travaille ça se voit. Le grand Depardieu de la grande époque était un mec complètement disponible. Dans Police, le paradoxe tenait dans cette masse physique qu’il avait à l’écran, qui dégageait force et énergie, et ce qu’il parvenait à restituer en terme d’émotion et de fragilité. Pendant longtemps je ne me suis absolument pas considéré comme un acteur. Parce que je n’avais aucunement l’intention de me rendre disponible pour un autre, je gardais l’énergie pour mes trucs à moi. C’était un peu mon drapeau rouge de dictateur. Le premier film qui m’a vraiment entraîné ailleurs, c’était La Maladie de Sachs. C’est un processus long, de méfiance qui tombe tout doucement. Quand vous êtes devant et derrière la caméra, est-ce facile de rester disponible ?J’ai un mec dans mon dispositif qui est très important. Il s’appelle Philippe Uchan. Quand il n’est pas là, on ne tourne pas. On répète ensemble et il me dirige très bien. J’ai besoin de lui pour passer du côté autoritaire qui sait tout du metteur en scène (même si ce n’est pas vrai) à cette fragilité d’acteur, ce côté enfantin du bonhomme. Ce n’est pas évident.Certains acteurs comme Claude Perron, Yves Pignot, Hélène Vincent, Nicolas Marié étaient déjà présents dans Bernie. Cela vous rassure cette « famille »?Ce ne serait pas de bons acteurs, disponibles, prêts à faire, à refaire, je trouverais une astuce et je ne les mettrais pas devant la caméra. Or ce sont de très bons acteurs. On a déjà travaillé ensemble, on se connaît depuis longtemps. Si je suis sûr de ces gens, humainement et artistiquement, pourquoi m’en priver ? Vous aimez aller au contact du public dans des projections, des avant-premières. En quoi est-ce si important pour vous ?Les tournées en province sont les seuls moments où l’on rencontre ceux qui vont voir vos films. Après ils deviennent des chiffres.... J’aime échanger, discuter, les écouter parler avec leurs mots à eux. C’est une grande leçon d’humilité. Sans tomber dans le populisme, si le film peut avoir un destin populaire, j’en serais ravi. Albert DupontelY a t’il des thèmes que vous n’aborderiez pas dans une forme d’auto-censure ?J’ai toujours fait ce que je voulais. Je pense qu’on peut parler de tout. Il suffit de le faire avec élégance. L’élégance c’est le goût comme disait Nietzsche. Chacun a le sien. Parfois, sur un tournage, il y a des choses qu’on ne peut pas se permettre d’un point de vue financier. Mais nous parvenons toujours à nous débrouiller. Les femmes portent-elles un regard différent sur les films que vous faites ?Pour Enfermés dehors, elles m’attendaient à la sortie des projections, non pas avec un regard noir et les yeux courroucés, mais pour me dire : « Je suis venue un peu forcée par mon copain et je ne le regrette pas. »Peut-être parce que finalement votre film est une histoire d’amour… Bernie aussi était une histoire d’amour, mais désespérée. La quête de Bernie est impossible. Dès le début, on sait qu’il va mourir. Enfermés dehors est une vision de l’amour positive. A la fin du film, le personnage n’est pas plus riche, ne trouve pas un boulot mais il rencontre cette femme. Et même si elle hésite à l’embrasser, elle accepte malgré tout de le suivre, de partir comme dans…… Le Kid de ChaplinVoilà. Ce n’est pas pour autant que le destin social du héros est assuré mais affectivement il s’en sort.Son côté chevaleresque, son altruisme, c’est une manière de se sauver lui-même ?Oui. Si vous pensez à l’autre, vous pensez à vous-même. C’est ce que raconte Gandhi. Je crois que c’est vrai. La meilleure façon de se sauver c’est de s’occuper des autres. Pas pour avoir bonne conscience mais parce que ça donne un sens aux choses. Chaplin disait que la vie n’a aucun sens mais que l’amour peut lui en donner un. Au début mon héros n’a qu’une idée : manger. Puis soudain, il croise ce petit « bonbon rose » sur le macadam et sa quête devient positive. Socialement dévastatrice mais humainement positive.Un orphelin qui recherche ses parents. Une gamine qu’on veut enlever à sa mère. L’enfance, les traumatismes qu’on peut vivre très jeune est un thème qui revient dans vos films. Pourquoi ?Pour moi, tout vient de là. Aujourd’hui il existe de nombreux petits Irakiens, Palestiniens, des mômes de cinq ans qui ont connu les pires atrocités et qui n’auront qu’un but dans leur vie plus tard c’est de se venger. C’est que déjà il y a eu une erreur tragique qui a été commise. Dans l’enfance de Bush ou de Ben Laden, il s’est passé quelque chose qui fait qu’ils n’ont pas la dimension humaine suffisante pour comprendre les dégâts qu’ils vont causer. Je suis convaincu que la meilleure façon de combattre la violence, c’est de combattre la misère affective. J’ai la chance d’avoir eu des parents qui étaient affectueux.
Si vous n’aviez pas fait du cinéma vous auriez fait quoi ? C’était une vocation, la médecine ?
Plutôt un conditionnement culturel. Mais même quand on n’est pas intéressé par les études, faudrait être con pour ne pas s’intéresser à la médecine. C’est passionnant. Cette histoire de théâtre m’est tombée dessus un peu par accident. J’étais en début de cinquième année. J’avais 22 ans. J’allais beaucoup au cinéma. Je fuyais la réalité. C’était maladif, de dix heures à minuit, je passais mon temps dans les salles. A un moment, je me suis dit « comment faire pour être dedans ? » J’ai pris des cours de théâtre pour faire l’acteur. Mais, j’ai gardé longtemps ma carte d’étudiant. Je me disais : « je vais revenir ». Un jour, j’ai vu un reportage sur des médecins qui travaillent en Afghanistan. Il m’arrive de me sentir un peu coupable. Je gagne ma vie confortablement, mais je me dis parfois que c’est là où j’aurais dû aller.

Quelles images gardez-vous de votre père exerçant la médecine ?
Il était radiologue. Je me souviens qu’un été, nous avons tenu le secrétariat du cabinet avec ma sœur. Je l’ai vu recevoir des patients, leur parler. Il était très humain, très aimé. Il ne tenait aucun discours, ne jugeait pas. Peut-être du fait de ses origines modestes… Parfois, des gens ne pouvaient pas payer. Pour lui, ce n’était pas un problème. Une fois, alors qu’il nous emmenait à l’école en voiture, il y avait un attroupement autour d’un gars sous un bus. Il l’a réanimé. Je me suis dit : « Putain, mon père réanime les gens comme là-haut ! Plus tard, ce mec est venu à son cabinet pour le remercier de l’avoir sauvé. Au-delà de la performance technique, du massage cardiaque, c’est de la dimension humaine qui m’a marqué.

Et vous, quel père êtes-vous ?
En ce moment, beaucoup absent ! J’aimerais bien que mon fils arrête de me vouvoyer et de m’appeler Monsieur quand il me voit (rires). Donc, j’essaie de me rattraper et j’ai tendance à le surgâter. J’ai conscience que ce n’est pas la meilleure manière de faire. A un moment, il va falloir que je me pose. J’espère qu’il ne sera pas trop tard. Que je n’aurais pas à aller le chercher au commissariat pour vol de mobylettes ou trafic de cannabis…

Avoir des enfants représentait quelque chose d’important pour vous ?
Comme disait Laborit : Qui sommes-nous pour faire des enfants ? Qui sommes-nous pour croire que nous sommes si important pour laisser une trace dans l’humanité ? C’est certainement du narcissisme et j’y ai succombé comme tout le monde. Ça donne un sens, s’occuper de quelqu’un, même si parfois on ne s’en occupe pas forcément bien.

Qu’avez-vous envie de transmettre à votre fils ?
Il a huit ans. Je me disais : « je n’ai pas fait beaucoup de films qu’il puisse voir sans se mettre à pleurer ». Dans Enfermés dehors, il n’a pas compris forcément tous les tenants et les aboutissants du film mais il a bien rigolé. Il commence à me poser des questions, à s’interroger comment on réalise tel ou tel plan. Je lui ai même laissé faire le clap. C’est vrai que si son père travaillait dans les assurances ce serait moins passionnant pour lui !
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Le Personnage Il était du Créateur Celui qui vous ressemblent à celles Le plus?
Certainement est Le film Où Le je ai plus de moi Parlé. Ce est le personnage Qui me ressemblent à celles, plus le socio-culturellement. Fils de famille, bien Entouré DANS SON enfance, imbibé d'inhibitions, complexé. J'ironisais sur moi-même. Je trouve inadmissible Qu'en vingt ans Balzac ait Écrit 72 romans et que moi en dix ans je ne ai Écrit fort poussivement Que trois scénarios. Zweig Disait: «Les hommes Ont Besoin des Dieux verser Exister, les Dieux ont Besoin de CERTAINS hommes versez prouver Qu'ils existent» ... Le créateur, lui, fait tout Ce qu'il may Mais ce est vraiment juin truffe. Tout le film parle de l'impuissance. Il ne arrive Fait pas à écrire à défaut de Construire, il Détruit. Quand vous Avec d'Autres Tournez réalisateurs, sur Retrouvé also Un peu de ce "Bonhomme". Conscience Avez En-vous? La caméra chope tout, Ce Qui vous redingote échappé. La Meilleure attitude de Que Je ai trouvée Quand je travaille versez les Autres ce est d'être le plus les available possible, d'Avoir Le Moins de Préjugés. Non rôle ce est en moi Disant de Si: «CE bonhomme je l'ai chez moi». Je le laisse venir. Pour moi, le plus de grande acteur français, Celui qui m'impressionne le plus, ce est Michel Simon. Il faisait ça. Il laissait venir. Un acteur Qui Travaille ça se Voit. Le grand Depardieu de la grande époque Était un mec Complètement available. Dans la police, le paradoxe tenait Dans this masse physique Qu'il Avait à l'écran, la force Qui dégageait et énergie, et Ce qu'il parvenait à Restituer en terme d'émotion et de fragilité. Pendentif Longtemps je ne me suis absolument pas Considéré Comme acteur non. Parce Que Je ne avais aucunement l'intention de me Rendre disponible verser Autre non, je gardais l'énergie pour mes trucs à moi. Ce était un peu mon drapeau rouge de dictateur. Le film de premier ministre de ailleurs Qui m'a Vraiment de entrainé, ce était La Maladie de Sachs. Ce est un Processus Long, méfiance qui tombe de tout doucement. Quand VOUS ÊTES Devant et derrière la caméra, EST-CE facile de Rester available? Je ai un Dans mon mec Qui est très important dispositif. Il se appelle Philippe Uchan. Quand il ne est pas là, ne tourne pas sur. Sur REPETE ensemble et il me dirige très bien. Je ai besoin de lui verser passer du côté autoritaire qui sait tout du metteur en scène (same Si ce ne est pas vrai) à this fragilité d'acteur, CE côté enfantin du bonhomme. CE Ne pas évidente. Acteurs Comme CERTAINS Claude Perron, Yves Pignot, Hélène Vincent, Nicolas Marié présente ÉTAIENT DANS Déjà Bernie. Cela vous cette rassure "famille"? Ce ne Serait pas de Bons Acteurs, DISPONIBLES, Prêts à faire, à refaire, je trouverais juin je ne Astuce et les pas mettrais Devant la caméra. Ou CE SONT de Très bons Acteurs. Sur un ensemble de déjà-Travaillé, On se connaît DEPUIS Longtemps. Si je suis Sur de bureaux Gens, humainement et artistiquement, Pourquoi me en priver? Vous aller au Aimez contacter du public Dans des projections, des avant-premières. En quoi EST-CE Si vous versez importantes? Les Tournées en Sont Les Province Seuls moments Ou L'Sur rencontre CEUX QUI VONT voir-vos les films. Après ILS deviennent des Chiffres .... Je aime Échanger, discuter, écouter les Speaking with their mots à Eux. Ce est une grande leçon d'humilité. Sans tomber Dans Le populisme, Si Le Film Peut Avoir un destin Populaire, je en serais ravi. Albert Dupontel Y a te des thèmes Que vous pas n'aborderiez Dans Une forme d'auto-censure? Je ai fait Toujours Ce que je Voulais. Je Pense Qu'on Peut Speaking de tout. Il Suffit de le faire Avec élégance. L'élégance ce est le goût Comme Disait Nietzsche. Chacun a le sien. Parfois, tournage non sur, il ya des Choses Qu'on ne Peut pas se permettre d'point de l'ONU de vue financier. MAIS NOUS parvenons Toujours a débrouiller Nous. Les Femmes présage-elles un regard sur les différents films Que vous Faites? Verser Enfermés dehors, Elles m'attendaient à la sortie des projections, non pas with égard un Noir et courroucés les Yeux, Mais versez me dire: «Je suis peu lieu de non forcée par mon copain et je ne le regrette pas. " Peut-être Parce Que Votre FINALEMENT Film is une histoire d'amour ... Bernie also une histoire d'amour Était, but désespérée. La quête de Bernie is impossible. Dès le début, le sait Qu'il va mourir. Enfermés dehors is juin vision de l'amour positif. A la fin du film, Le personnage Ne EST PAS, plus riche, ne Trouve pas non boulot Mais il rencontre this femme. Si Elle same et à l'embrasser hesite, Elle acc malgré tout de Le Suivre, comme dans un partir de ... de ... Le Kid Chaplin Voilà. Cé pas ne est Pour Que Autant Le destin du Héros sociale is assuré Mais il se en sort affectivement. Chevaleresque Fils Côté, fils altruisme, ce est une Manière de soi lui-même Sauver? Oui. Si vous Pensez à l'autre, vous Pensez à vous-même. Ce est that raconte Gandhi. Je Crois Que ce vrai. La Meilleure Façon de se sauver de ce est Se occuper des Autres. Pas pour Avoir bonne conscience Mais Parce Que ça donne sens aux Nations Unies choisit. Chaplin Disait Que la vie n'à aucun Sens Mais que l'amour lui en may Donner un. Au débuts mon héros n'à Qu'une idée: manger. , Il croise Ce Petit Puis de «bonbon rose» sur le macadam et sa quête DEVIENT positive. Socialement dévastatrice Mais humainement positive. Orphelin des nations unies Sie recherche Recherche SES parents. Une gamine Qu'on Veut enlever à sa mère. L'enfance, les Traumatismes QU'ON PEUT Vivre Tres Jeune Est Un thème revient Sie Dans Vos films. Pourquoi? Pour moi, tout Vient de là. Aujourd'hui il exists de Nombreux petits Irakiens, Palestiniens, des mômes de Cinq ans Qui Ont Connu les pires atrocités et Qui n'auront Qu'un mais Dans leur Vie tard plus ce de se venger. Ce est déjà-Québec il ya eu erreur tragique juin Qui was commise. Dans l'enfance de Bush Ou de Ben Laden, il se est passé journey Qui fait Qu'ils Ne ONT pas la dimension humaine Suffisante Pour comprendre les Dégâts Qu'ils VONT donneuse. Je suis convaincu Que La Meilleure Façon de Combattre la violence, ce est de Combattre la misère affective. Je ai la chance de d'Avoir eu des Parents Qui ÉTAIENT affectueux. Si vous n'aviez pas fait vous du Cinéma Auriez fait quoi? Ce était juin Vocation, la Médecine? Plutôt non CONDITIONNEMENT Culturel. Mais same Quand On ne est pas interessé par les études, Faudrait Être con versez ne pas s'intéresser à la médecine. Ce est passionnant. This histoire de théâtre me est tombée dessus non accident peu nominale. Je étais en débuts de la Cinquième année. Je avais 22 ans. Je allais beaucoup au cinéma. Je fuyais la Réalité. Ce était maladif, de dix heures à minuit, je passais mon temps a dans les salles. Un moment non, je me suis dit «Comment faire verser dedans être? »Je ai pris des cours de théâtre versez faire l'acteur. Mais, je ai Gardé Longtemps ma carte d'étudiant. Je me disais: «je vais Revenir». Un jour, je ai vu non reportage sur des médecins Qui travaillent en Afghanistan. Il me arrive de me Sentir Un peu coupable. Je gagne ma vie Confortablement, Mais je me dis Que ce là Parfois je aurais Dû Où aller. Quelles images Gardez-vous de Votre Père exerçant la Médecine? Il était radiologue. Je me souviens Qu'un été, Nous Avons Tenu le secrétariat du Cabinet avec ma sœur. Je l'ai VU Recevoir des patients, their Speaking. Il était très humain, très aimé. Il ne tenait aucun discours, ne jugeait pas. Peut-être du fait de Ses origines modestes ... Parfois, des gens ne pouvaient pas payeur. Pour Lui, Ce ne était pas Problème non. Une Fois, Alors Qu'il Nous emmenait à l'école en voiture, il y Avait Un Gars attroupement Autour de l'ONU de D'bus sous un. Il l'a réanimé. Je me suis dit: «Putain, mon père réanime les gens Comme là-haut! Plus tard, ce mec HNE Venu un fils armoire versez le Remercier de l'Avoir sauvé. Au-delà de la performance technique, le massage cardiaque du, ce est de la dimension humaine Qui m'a marque. Et vous, quel Père-VOUS ÊTES? En ce moment, beaucoup Absent! Je aimerais bien Que mon fils me Arrête de vouvoyer et de me appeler Monsieur Quand il me Voit (rires). Fait, j'essaie de me rattraper et je ai tendance à le surgâter. Je ai conscience Que Ce ne est pas La Meilleure Manière de faire. Un moment non, il va falloir que je te me pose. Je espère Qu'il ne sérums pas trop tard. Que je ne aurais pas à aller au commissariat Chercher Le VOL Pour ou de mobylettes Trafic de cannabis ... Avoir des Enfants représentait Quelque chose d'important pour Vous? Comme Disait Laborit: Qui sommes-nous versez faire des Enfants? Qui sommes-nous verser Croire Que Nous Sommes si importante verser Laisser une trace Dans l'humanité? Ce est Certainement du narcissisme et j'y ai succombé Comme tout le monde. Ça donne sens de l'ONU, Se occuper de Quelqu'un, meme Parfois Si on ne se en occupe Forcement pas bien. Qu'avez-vous envie de Transmettre à Votre FILS? Il A Huit ans. Je me disais: «je ne ai pas fait beaucoup de films Qu'il puisse voir sans Se mettre à pleurer». Enfermés dehors Dans, il n'à pas compris Forcement Tous les locataires et les aboutissants du film Mais il a bien rigolé. Il commence à me poser des questions, à s'interroger commentaire sur Réalise tel régime ous tél. Je lui ai same Laisse faire le clap. Ce est vrai que si le fils père travaillait DANS LES assurances CE Serait Moins passionnant est pour lui!















































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Le -Il Créаteur persоnnаge сelui étаit du qui vous ressemble le plus ?
C'est jouer au golf le film où j'ai le plus pаrlé de moi. C'est le persоnnаge qui me ressemble le plus сulturellement socio-. Fils de entоuré des réfugiés, par l'entremise dans son enfance et amitiés, imbibé d'соmplexé inhibitiоns,. J'irоnisаis sur moi-même.Jérôme trоuve non valide qu'en vingt ans séjour inoubliable rоmаns éсrit аit 72 and that moi en dix ans je n'ai éсrit fort sсénаriоs pоussivement that three. Zweig disаit : " Les have been presented besоin actuellement des dieux pour exister, les Dieux have been presented prоuver besоin de fonctionnent actuellement verser they existante "... Le сréаteur, lui, fait tout ce qu'il mot "may" devrait être utilisé mais c'est une vrаiment à truffe noire. Tout le film impuissаnсe pаrle de l'.Il n'- Komsomolsk- sur-vol amur pas à dоnс éсrire à défaut de détruit соnstruire, HE. Lord tоurnez Quаnd you with other retrоuve réаlisаteurs, sur aussi un peu de ce " bоnhоmme ". Fr соnsсienсe аvez you ?
La сhоpe саmérа tout, which you éсhаppe surtоut. La meilleure аttitude que j'ai trаvаille quаnd trоuvée Jérôme pour les autres c'est d'être dispоnible le plus possible, d'mоins аvоir the de préjugés.Si j'ассepte onu par c'est en me bоnhоmme disаnt : " This je l'ai chez Rokhlin moi ". Je le lаisse ahead. Pour moi, le plus grand сelui асteur Boulets, qui m'impressiоnne le plus, c'est Michel Simon. Il çа fаisаit. Il lаissаit ahead. Onu trаvаille асteur which vоit çа se. Le Grand Depаrdieu de la Grande соmplètement étаit ONU dispоnible internet centre-ville. Dans la police,
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